Vous me connaissez, j'aime beaucoup râler. Je râle pour tout et n'importe quoi, pour des raisons plus ou moins légitimes (souvent plus moins que plus d'ailleurs). Même quand je suis heureuse je râle. Même quand j'assouvis mes envies je râle. Alors même ce week-end, je râle.

 

J'étais pourtant surexcitée à l'idée de ce week-end. J'en avais déjà parlé dans mes articles « calendrier de l'avent », et ça y, je le faisais en vrai, je m'en allais vers l'enchanteur village de glace du resort de Tomamu. Tout ça commençait par un voyage de cinq heures, à bord de trois trains successifs. Je partais sereine : j'avais déjà fait le départ depuis la gare de Kutchan, l'automate de vente de tickets en japonais, le train désert, c'est bon. Je devrais le savoir pourtant maintenant, le Japon est fou : même en refaisant toujours la même chose, on obtient à chaque fois un résultat différent. La gare était grouillante de monde. Alors pour être juste tout de même, je dois préciser que je ne partais pas à la même heure. Et qu'un samedi matin, on préfère partir à 11h qu'à 5h, je peux entendre. Me frayant un chemin parmi les skis, les valises et les gens, j'ai réussi à rejoindre la file d'attente pour l'achat de ticket, et l'ai suivie lentement, en regardant anxieusement l'heure défiler jusqu'au départ du train. In extremis, j'ai réussi à l'atteindre, et là forcément, tout ce monde qui était dans la gare s'était entassé dans le train. Le tout petit train que j'avais pris seule la semaine précédente. Vous voyez la ligne 13 un lundi matin à 8h ? La même, sauf que là c'est un train, donc ça dure deux heures. Et qu'au lieu des rats, c'est des cerfs qu'on voit par la fenêtre. Et que au Japon je fais une taille conventionnelle, donc je ne suis pas à hauteur d'aisselles.

Un brin ronchonnante déjà à la sortie du premier train, j'effectuais le reste du trajet avec moins d'encombres. Le troisième train même fut encore une fois l'un des meilleurs moments du week-end : fendant l'île d'Hokkaido par le milieu, le paysage enchaîne les forêts, les rivières et les montagnes, à nouveau sous les coups de pinceau harmonieux d'un soleil levant. On regarde aussi la température descendre doucement, les rivières geler et les lacs scintiller.

3 heures décevantes au village de glace

Google map m'avait annoncé devoir me faire les 30 minutes de marche qui séparaient ma destination de la gare la plus proche à pied, mais à la sortie du train, je me suis retrouvée face à tout un panel d'employés du resort, clamant en japonais, en anglais et certainement dans d'autres langues que je n'identifiait pas qu'ils allaient nous conduire à destination. Avec mon référentiel parisien en tête, je me figurait que c'était certainement là quelques chauffeurs de taxi espérant gagner des touristes fortunés et passait mon chemin avec un sourire poli, mais une fois de l'autre coté, je me retrouvais face à toute une brochette de bus indiquant aller plus ou moins vers ma destination. Sans trop savoir si j'y avais le droit et combien j'allais devoir payer, je me décidais tout de même à monter dans l'un d'entre eux, la température étant déjà assez basse pour être peu enthousiaste à l'idée de marcher pendant une demi-heure.

La navette était en fait gratuite et je compris en arrivant au resort que le prix de ce service était certainement compris dans le prix des nuitées. J'étais arrivée chez les très très riches. Le domaine était tentaculaire, évidemment entièrement couvert, et une immense tour se dressait en son centre. Je trouvais cela instantanément très laid, gâchant un paysage naturel qui était pourtant si beau.

On ne devait pas mieux accueillir la noblesse arrivant à Versailles que nous en descendant du bus : j'ai eu beau préciser plusieurs fois que je n'étais pas cliente ici et que j'étais juste venue voir le village de glace, j'ai eu le droit au même traitement que tout le monde, et me suis fait orienter dans le domaine, dans un anglais impeccable. En chemin, je croisais de ravissantes créatures de bois, spécialité du domaine probablement puisque j'en ai vu partout.

Est-ce qu'ils sont pas trop chou ?
Est-ce qu'ils sont pas trop chou ?
Est-ce qu'ils sont pas trop chou ?
Est-ce qu'ils sont pas trop chou ?

Est-ce qu'ils sont pas trop chou ?

Enfin, je pu accéder au village de glace. Je n'avais été que très peu à l’extérieur depuis mon arrivée, et je fus soudainement saisie : il faisait atrocement froid. On était bien loin du climat doux de Kutchan (où je vis), qui tombe au pire à -8°C quand la météo se fait particulièrement capricieuse. Là, malgré le beau temps, il faisait -12°C.

-12.

Je sais désormais que -12°C est ma limite de tolérance au froid. Malgré tout l'équipement que j'ai accumulé, au Canada, dans les Alpes Suisses et maintenant ici, à Hokkaido, je n'ai pas pu luter. Le froid traversait tout, les plumes d'oie, les polaires, la laine, la technologie « heattech » de Uniqlo, même mes Sorel de la gamme fièrement intitulée « Joan of the Arctic » ne pouvaient pas résister. J'ai réussi à passer outre, peut-être pendant les 15 premières minutes, l'émerveillement l'emportant sur les réalités matérielles. L'endroit n'ouvre qu'à la nuit tombée, et on suit un ravissant chemin bordé de lanternes menant jusqu'au village. On ne manque pas évidemment l'incontournable photo-spot, puis on arrive au village en lui-même. J'ai eu la « chance » de prendre le parcours à l'envers par mégarde, et donc de tomber sur le cinéma en premier. Là, pas encore tout à fait tétanisée par le froid, je me suis assise un instant sur les banquettes de glace, et ai regardé un moment ce film d'animation pour tout jeune public présentant les animaux de la forêt. Je garde un souvenir très touché de cet instant, et c'est finalement là le meilleur souvenir que j'emporte du village de glace.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

Le cinéma est en plein air, mais le reste est en igloo. Enfin c'est e que je croyais, mais finalement, hormis la chapelle et la chambre d'hôtel, seuls les murs sont en glace, et des dômes en toile ont été posés par dessus. Première déception. Je voulais des igloos moi ! Des vrais ! On m'avait également promis dans la brochure un « atelier sur glace » et je m'attendais déjà à sculpter moi-même mon petit flocon à suspendre dans le sapin, mais finalement il n'y avait rien d'autre que la présentation de ce qui avait été fait les années précédentes, puisque le village fêtait cette année ses 25 ans. Je visitais aussi le Seicomat de glace, dont le concept m'amusait : même dans un endroit aussi particulier on n’échappait pas au traditionnel konbini ! Une pièce y était réservée à l'artisanat local, mais, soit le froid m'empêchait déjà toute positivité, soit la qualité était réellement médiocre, en tout cas rien ne m'y faisait envie. Il n'y avait pas non plus de melon-pan dans les étals classiques du Seicomat, et je sortais de là plutôt déçue.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

La chapelle était fermée à mon arrivée pour cause de mariage, mais je fus reçue à la sortie du konbini par un petit feu d'artifice célébrant la fin du mariage. Je croisais la mariée dans sa sublime robe-manteau blanche, puis fus autorisée à visiter ladite chapelle. Le lieu était sublime mais surtout, je remarquais qu'il faisait un peu moins froid dans les igloos avec un vrai toit de glace que dans les igloos avec des toits en toiles. J'y restais donc un bon moment, autant pour profiter du lieu que de sa relative chaleur (-10°C, on prend). En sortant, je me fis tout de même la remarque que c'était dommage d'avoir mis là une église chrétienne plutôt qu'un temple shinto. Dans le même élan, je visitais également la chambre, avant qu'elle ne ferme pour recevoir ses hôtes : c'est là l'une des chambres du resort, on peut donc y passer la nuit. D'épaisse fourrures nappent le lit, mais à part ça, tout y est en glace également. J'en frémis encore quand je pense que dans un élan de stupidité lors de la préparation de mon voyage, j'avais envisagé de la réserver.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

À ce stade de la visite, je mourrais littéralement de froid. Mes orteils ne répondaient plus, et mes doigts me lançaient douloureusement. Ça et là des feux étaient allumés, mais à moins de mettre carrément la main dans les flammes, je ne sentais pas leur chaleur. Je ne le fis pas car ils étaient avant tout destinés à faire chauffer des chamallows, je ne voulais pas traumatiser les enfants qui attendaient là avec un sourire béat que leur friandise soit prête. Je croisais une dame avec deux petits chiens emmitouflés dans des combinaisons polaires, et dont les capuches étaient ornées d'oreilles d'ours, et la mignonnerie de la scène me réchauffait un peu le cœur. Je repérais, légèrement excentrés, des petits chalets accueillant les toilettes. Je n'avais pas particulièrement besoin d'y aller, mais j'avais le secret espoir que, peut-être, celles-ci seraient dotées d'un radiateur, et, Ô miracle ! Elles l'étaient bel et bien. Je suis restée longuement plaquée contre ledit radiateur, à regarder mes mains reprendre une teinte à peu près normale.

Suite à ça, je me suis dit que je devais tout de même faire ce que j'étais venue faire, et me suis donc dirigée sans plus attendre vers le restaurant de ramens. J'y commandais les « ice ramen » spécialité de la maison, servis dans leur bol de glace.

Alors oui, c'est très instagramable comme repas. D'ailleurs je vous met une photo, régalez-vous, car c'est bien plus réjouissant pour les yeux que pour les papilles.

3 heures décevantes au village de glace

Ce sont donc des ramens froids, ce qui se fait ici, mais plutôt en été pour se rafraîchir. Mais en fait comme il fait -12°C, ce n'est pas froid, c'est congelé. Je vous assure, un œuf dur congelé, vous avez déjà goûté meilleur dans votre vie. Comme j'avais faim, je mangeais quand même ce que je pu, cochait mentalement la case de ma bucket list, puis quittait l'endroit. Il me restait encore à passer au bar de glace. Je m'y étais promis de boire un « fireball », petit shot de whisky à la cannelle que nous vendons avec un franc succès au food-truck. Je n'ai pas de passion particulière pour le whisky, mais pour la cannelle un peu plus, et surtout j'étais assez curieuse de l'effet réchauffant que notre clientèle semblait apprécier. Bah pas de bol, ils en avait pas du Fireball, au bar de glace. Comme j'avais scruté la carte pendant un bon moment, je ne me sentais pas vraiment de quitter l'endroit sans avoir rien commandé, et me rabattait donc sur un drôle de cocktail qui avait attiré ma curiosité : le whisky oolong. Le soft de ce cocktail, c'est donc du thé oolong. C'était pas fou. Suite à cette énième déception, et les doigts de nouveau couleur rouge vif (en même temps je préférais ça à blanc cadavérique), je décidais donc de quitter les lieux, 1h30 avant l'heure que j'avais prévu. Je m'arrêtais en chemin par la boutique de souvenir du resort, mais n'y trouvait rien non plus d'intéressant. A l'accueil, on m'informa que la prochaine navette en direction de la gare était prévue dans plus d'une demi-heure. Je me dirigeais donc vers l'espace lounge, où je trouvais, toujours gratuitement, de l'eau chaude et quelques sachets de thé. C'était un earl grey de basse qualité dans un tout petit gobelet donc trop infusé, mais ce fut quand même l'un des meilleurs thés de ma vie.

Sur le quai en attendant le train, je me fis la remarque qu'il y avait quand même beaucoup moins de neige qu'à Kutchan. J'avais aussi remarqué ça dans le village de glace, la neige y était basse, et glissante, teintée de glace. Je me dis qu'il faut certes être très très riche, mais surtout un peu idiot pour venir passer ses vacances à la neige ici dans le froid, plutôt qu'à Kutchan où la température est supportable et qui est réputé comme possédant « la meilleur poudreuse du monde ». C'est vraiment passer à ça de réussir ses vacances.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

Puisque je ne pouvais pas rentrer si tard jusqu'à chez moi, j'avais décidé de faire un halte à Sapporo, et d'en profiter pour visiter la capitale du nord le lendemain. J'arrivais tardivement dans un petit hostel charmant, à deux pas de la gare. On sent être ici dans le pays qui a inventé les hôtel-capsule, car chaque lit est séparé par des petites cloisons en bois, et, après avoir rabattu un rideau, on est complètement isolé, comme dans une petite tente solide. J'y dormis bien, malgré le grand nombre de résidentes dans la chambre, le silence y était total, et personne ne ronflait ! Je me réveillais tard, avec la confirmation d'un entretien téléphonique important en début de soirée, me contraignant à écourter ma journée pour rentrer plus tôt. Je remis la visite des sites les plus excentrés à une prochaine fois et partie sans plus attendre à la découverte de la ville. Sapporo ressemble à l'image que je me fais de Tokyo : une ville immense, quadrillée par de grandes avenues rectilignes, et où se juxtaposent tous types de bâtiment sans aucun rapport architectural. On peut sans soucis trouver un tout petit restaurants de sushis en bois, avec ses cinq places au bar, appuyé contre une immense tour en verre. Le temple shinto traditionnel coincé entre deux barres HLM. On trouve aussi la tour Eiffel (si si!) sponsorisée par Panasonic, et d’immenses centres commerciaux. C'est d'ailleurs là que j'ai passé le plus clair de ma journée, après une visite spirituelle du temple. Je l'ai trouvé moins impressionnant que celui de Noboribetsu, certainement car cette fois-ci celui-ci était fréquenté. Il y avait d'ailleurs du monde à l’intérieur du temple, dont, je suppose, un prêtre, en tenue traditionnelle. Je n'ai pas osé rentrer, mais je l'ai longtemps observé, immobile, prostré, avec quelques fidèles agenouillés derrière lui, figés également. J'ai un peu observé les japonais venant ici rendre hommage à leurs dieux, se courber avant de franchir la porte Tori, puis en haut des escaliers menant au temple. Un couple était, je crois, venu demander bénédiction pour leur nouveau né. Deux vieilles dames sont venus nouer le papier sur lequel était inscrit leurs souhaits sur la cordelette qui y est dédié. L'ensemble était serein et joyeux. On ne serait pas cru en plein milieu d'une ville comptant presque 2 millions d'habitants.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

Suite à ça, ça a été shopping. Je n'avais pas particulièrement prévu ça, mais finalement c'est là l'attrait principale de la ville : c'est probablement l'une des seules villes de l'île où l'on peut faire allégrement les boutiques. J'ai (enfin!) trouvé ma crème pour le visage, et mon panel de cosmétiques est donc enfin complet ! J'ai également acheté une paire de boucles d'oreilles, mais guère plus, le reste a surtout consisté en du lèche-vitrine. J'ai pu retrouver Uniqlo et Muji, qui sont de véritables institutions ici, peut-être l'équivalent de nos Décathlon et H&M. Le saviez-vous, ici, Muji, c'est surtout un magasin de vêtements ! J'ai aussi retrouvé avec amusement nombre d'enseignes françaises, surtout dans les grands magasins. J'ai aussi trouvé une boulangerie Paul ! L'espace d'un instant, je me suis sentie comme à la maison (et ensuite j'ai vu les cannelés aux pépites de chocolat dans la vitrine, et je me suis dit qu'il y avait des boulangeries en France qui avaient été vandalisés pour moins que ça...). Presque par hasard, je me suis retrouvée dans un cinéma. Je me suis rendu compte à quel point ça me manquait, et me suis sincèrement posé la question d'aller voir la Pat'Patrouille, seul film en VO que je n'avais pas déjà vu, mais le temps me manquait. J'ai quand même fait curieusement le tour du hall, qui est une véritable boutique de goodies. Il y en a de toutes sortes et pour tous les films ! Oui oui, même pour Beau Is Afraid.

L'étal de Paul, ses kouign-amann, ses pains au chocolat et ses... cannelés aux pépites de chocolat.

L'étal de Paul, ses kouign-amann, ses pains au chocolat et ses... cannelés aux pépites de chocolat.

Juste la devanture beaucoup trop drôle d'un restaurant "français". L'ordre des mots est pas au top et il manque l'accord de l'adjectif, mais l'énergie est là !

Juste la devanture beaucoup trop drôle d'un restaurant "français". L'ordre des mots est pas au top et il manque l'accord de l'adjectif, mais l'énergie est là !

Les machines à goodies du cinéma. Oui, c'est des peluches de Asha, de Wish. Vous remarquerez d'ailleurs que toutes les peluches de Star ont quant à elle déjà été prises.

Les machines à goodies du cinéma. Oui, c'est des peluches de Asha, de Wish. Vous remarquerez d'ailleurs que toutes les peluches de Star ont quant à elle déjà été prises.

En chemin vers le restaurant, j'ai traversé la rue commerçante de Tanukikoji. Armez-vous de tous vos clichés sur le Japon, canalisez les dans une seule rue, et vous aurez une belle représentation visuelle de ce qu'est cet endroit. La rue, couverte, abrite toute sorte de boutiques improbables, alternées avec des magasins de street food japonaise. Vous avez là une boutique de souvenir spécialisée dans les gros articles (?), puis plus loin le bar réservé aux cosplayeur.euse.s, vous avez évidemment toutes sortes de boutiques de goodies de mangas et jeux vidéo, et aussi un bon paquet de gashapon (ces petites machines dans lesquelles vous insérez une pièce pour recevoir un petit cadeau aléatoirement, généralement présenté dans une petite balle), qui sont une institution ici. Vous avez bien évidemment le classique konbini, et aussi une boutique pour acheter des kimonos « traditionnels » (vu l'endroit, permettez-moi de douter de l'aspect traditionnel de la chose, mais qu'importe). Question alimentation, il y a de tout, des cafés spécialisés dans tout ce que vous pouvez imaginer, du cappuccino au matcha latte, des gyozas, des ramens, des sushis, des takoyakis, et... « Cannelé de crème ». De ce que j'ai compris de ce français tout droit importé de Google traduction, vous pouvez acheter ici des cannelés fourrés à la crème fouettée. J'en conclus donc que Sapporo déteste les bordelais.

3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace
3 heures décevantes au village de glace

Une fois sortie de ce temple de la pop-culture japonaise, je me suis donc dirigée vers le restaurant que mon chef m'avait conseillé, spécialisé dans les produits hallal et végétariens. Il y avait là une vieille dame qui donnait un petit concert d'accordéon, et, même si elle ne jouait pas toujours juste, c'était absolument charmant. J'ai même réussi à complètement oublier mon expérience traumatisante de la veille quand elle s'est mise à jouer Mon amant de Saint-Jean, et que le serveur m'a apporté à ce moment mon assiette fumante de curry végan.

Mon curry vegan, parmi d'autres souvenirs de Sapporo
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Mon curry vegan, parmi d'autres souvenirs de Sapporo
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Et puis je suis rentrée. Mais mon week-end ne s'arrête pas là. Je vous avais parlé d'un appel important, en voilà la teneur : j'ai été contactée par le premier assistant caméra du film de sirènes qui se tourne cette année au Japon et dont j'ai déjà parlé à la plupart d'entre vous. Et j'ai officiellement rejoins l'équipe ! C'était là, de loin, même devant le cinéma de glace, même devant les panoramas éblouissants de la Ozora Line, le plus beau moment de mon week-end. J'avais ramené de chez Paul une galette des rois, et j'ai attendu que mes collègues rentrent du food-truck pour la partager avec eux. J'ai réussi à leur expliquer en japonais en quoi cela consistait, car c'est une tradition qui n'existe pas chez eux (j'imagine qu'importer Noël, c'était déjà suffisant pour les fêtes chrétiennes). Ils ont été parfaitement fascinés, et conquis par la frangipane (personnellement ce n'était pas la meilleure galette des rois de ma vie, mais elle se défendait tout de même correctement). Bon, vu qu'on a une table basse, je n'ai fais aller personne sous la table, mais je leur ai quand même fait fermer les yeux pour distribuer les parts, et choisir un roi ou une reine pour celui qui aurait la fève. En remerciement de cette joyeuse soirée, j'ai été couronnée reine. En allant me coucher ce soir là, je me suis rendu compte que nous n'avions parlé quasiment qu'en japonais, en n'utilisant presque jamais mon collègue bilingue pour me faire la traduction en anglais, et que j'avais quand même réussi à suivre toute la conversation. C'était définitivement une bonne journée.

Je conclus cet article par le bus Vanilla. Jamais compris à quoi servait cet engin, mais il diffusait une petite musique très entettante qui me tourne en boucle dans la tête depuis. "V-A-N-I-L-L-A ! Vanilla ! Vanilla ! Vanilla !" (oui les paroles sont recherchées)

Je conclus cet article par le bus Vanilla. Jamais compris à quoi servait cet engin, mais il diffusait une petite musique très entettante qui me tourne en boucle dans la tête depuis. "V-A-N-I-L-L-A ! Vanilla ! Vanilla ! Vanilla !" (oui les paroles sont recherchées)

C'est cadeau !

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